L’auteur crée un univers totalement à part, où le coeur des individus (humains, nains, elfes et sirènes) a été remplacé par une fée qui leur insuffle le souffle de la vie. Et force est de reconnaître que ce monde n’est pas évident à appréhender avec tout ce qui l’entoure ; n’essayez pas de tout assimiler d’une traite vous n’y gagnerez qu’une migraine carabinée ; laissez plutôt les choses se mettre en place au fur et à mesure que l’auteur viendra étoffer son univers (tout ne sera pas forcément clair mais ça ne nuira pas à la compréhension du récit). Sachez juste que tout repose sur le souffle : la vie, la magie, le combat et la mort.

Autre élément capital d’un récit de fantasy : les créatures fantastiques. Médiane est une cité régie par les fées puisqu’elles habitent chaque individu, la Haute Fée représente la plus haute autorité de la cité mais rapidement il sera aussi question d’une Fée Primordiale, la mère de toutes les fées. Comme je l’ai dit plus haut, les humains côtoient des elfes, des nains et des sirènes, ça peut paraître un peu léger comme bestiaire mais il se suffit à lui même (vous aurez le droit à quelques invités surprises… sauf qu’ils ne seront pas faits de chair et d’os).
L’intrigue peine à démarrer (en gros le premier quart du bouquin plante le décor), mais une fois lancée le rythme et les rebondissements parviennent à nous tenir en haleine, la lutte de Lilas semble vouée à l’échec face aux forces déployées par la Haute Fée mais on a envie de savoir comment cela se finira (enfin une surprise).

Dans l’ensemble les personnages manquent de profondeur, quelques paragraphes de plus auraient permis de leur donner plus de "vie". Qui plus est le personnage de Lilas est aussi charismatique qu’une méduse sur une autoroute en plein été ; la nana est aussi froide que arrogante, même s’il semblerait qu’elle soit devenue comme ça après la mort de son époux. Quant au "mystère" qui entoure Brune on en devine rapidement la véritable nature (toutefois ses motivations réussiront sans doute à vous surprendre). Les autres ? Juste des coquilles vides.
Déjà en soi l’univers créé par Mathieu Gaborit est très féérique, mais si en plus dans son style il s’autorise des envolées lyriques alors là ça devient franchement too much. Incontestablement un roman de fantasy des plus original mais toutefois je n’ai que moyennement adhéré (je l’ai lu dans la journée je mentirai donc en disant que je n’ai pas aimé).
amnezik666
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le 6 nov. 2013

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amnezik666

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