Laurence Graissac a gardé de son enfance à Saint-Flour des blessures dont personne ne soupçonne la profondeur. Lorsque la jeune femme décide de jeter ses complexes aux orties et d’enfin oser s’affirmer, la tournure des événements va en stupéfier plus d’un, à commencer par le discret docteur Bashert, bien loin de soupçonner jusqu’où son addiction au jeu et ses aspirations amoureuses vont l’entraîner.
Au BlackJack, les cinq premières cartes sont brûlées par le croupier, c’est-à-dire retirées du jeu avant la distribution. A Laurence, la vie a distribué des cartes qui, longtemps restées cachées, vont provoquer un coup de théâtre magistral lorsqu’elles seront abattues : comme autant d’avancées d’un destin peu à peu dessiné, chaque chapitre se déroule sous l’influence d’une carte et de sa symbolique, ainsi que d’une expression centrée sur le verbe prendre. L’intrigue doit d’abord prendre vie, mais finira par nous prendre à rebours…
Comment devient-on psychopathe ? Quelles failles finissent par induire ces passages à l’acte inattendus, comme de soudains coups de grisou ? Avec une froideur clinique et détachée à faire frissonner, Sophie Loubière démonte, rouage après rouage, la mécanique implacable qui, depuis l’enfance, va lézarder une personnalité et installer la psychose. La relation à l’entourage est déterminante, et, dans cette histoire, chaque personnage réserve bien des surprises.
Véritable page-turner où les apparences ne sont que châteaux de cartes, ce thriller psychologique noir multiplie les révélations et les rebondissements dans un suspense habilement construit et parfaitement addictif.
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