Pendant un an, Douglas Kennedy a visité de nombreuses places financières. Certaines étaient en plein boom, d'autres commençaient à émerger. Avec ce livre, un récit de voyages, Douglas Kennedy nous fait partager ce qui motive le monde. A savoir l'argent.
De New York, en passant pas l'Asie, le Maroc et pour finir par l'Angleterre, le pays où vit Douglas Kennedy, on rencontre des hommes et des femmes dont le but est de gagner de l'argent.
Je suis plutôt habituée à lire des romans de Douglas Kennedy. Des romans où il montre les sentiments humains, la vie d'hommes et de femmes avec ce qu'elle peut avoir de bon ou de mauvais.
Ce récit de voyage est prenant. J'ai retrouvé la plume acérée de Douglas Kennedy et cela se lit réellement comme un roman.
Dans sa préface très fine, Douglas Kennedy nous livre le changement au sein de la mairie de New York qui a entrainé des gens riches et de l'argent.
Même si l'auteur nous donne de nombreuses informations concernant ces traders qui ont fait les beaux jours des entreprises et des places boursières dans les années 80 et 90. Il commence par d'anciens amis de facultés qui ont tous suivi la même voie. Sauf que Douglas Kennedy a toujours travaillé pour gagner de l'argent. On lui a toujours rappelé que tout coûte cher et il a donc un autre rapport à l'argent par rapport à ses amis car à ce moment-là, il n'était pas célèbre.
Dans ce récit, on se rend compte que certaines personnes sont prudentes et économisent et d'autres qui bossent pour se payer le mieux pendant qu'il est encore temps car la carrière de trader dure peu de temps.
Aux USA, l'échec n'est pas de mise. On peut être un raté. Les gens travaillent pour gagner de l'argent et non pour s'accomplir dans leur travail. Le travail aux Etats Unis est un jeu de pouvoir. On n'étale toutefois pas trop sa richesse mais on se conforme à ce que veulent et ont décidé les autres. Surtout les conventions, très importantes dans ce pays. Il n'y a aucune place au hasard. La vie est chronométrée, fragmentée. La finance crée malgré tout l'insécurité. Ces personnes là souhaitent que l'argent règle tous leurs problèmes. Mais quand des problèmes de santé touchent leurs proches, ils sont plus que démunis face à cette adversité qu'ils ne maîtrisent pas.
Selon les places mondiales, on se rend compte des différences, des valeurs de chacun. Mais ce qui les réunit tout de même c'est faire de l'argent, en gagner pour eux, pour leur entreprise.
20 ans après, qu'est-ce qu'il en reste ? Toujours la course à l'argent avec de plus en plus de pouvoirs pour les agences de notation et surtout ces traders qui veulent gagner de l'argent mais aussi faire gagner de l'argent aux entreprises et aux actionnaires. Car ces derniers regardent très souvent les cours de la bourse pour voir s'ils n'ont pas perdu d'argent.
Douglas Kennedy nous montre toutefois que la carrière de trader dure très peu de temps. De quoi amasser un paquet de fric sur une courte période, de le dépenser (surtout la famille) et en perdre la santé.
Car la course continuelle à l'argent tue son homme ou sa femme à petit feu, il faut bien le dire.
C'est vrai qu'il y a tout de même une différence entre les places boursières déjà installées et celles qui se créent. Ces dernières se mettent en place, travaillent peu mais quand elles travaillent, ceux qui veulent gagner de l'argent font comme les autres. C'est à qui hurlera le plus fort.
Notre société est une société de consommation. Moi-même, je veux toujours plus d'argent. Pour en faire quoi ? Pour le dépenser, pour rendre ma vie plus confortable, pour gâter les miens, pour économiser pour partir en vacances. Mais il faut faire avec les aléas de la vie. Gagner un peu d'argent une année. Le reverser aux impôts l'année suivante et surtout se retrouver une année en ayant moins de revenus mais en payant toujours des impôts.
Oui, il m'est arrivé que le manque d'argent m'empêche de dormir. Oui, je râle lorsque je ne peux pas écrire pour gagner quelques sous sur des articles payés une misère. Mais bon, j'essaie au mieux du possible de gérer mon temps pour travailler, gagner des sous à côté et tenir ce blog.
Si vous voulez en savoir plus sur Douglas Kennedy, je vous conseille de vous diriger vers sa page Facebook.
Angélita
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le 16 juin 2012

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