Jean d'Ormesson se prête ici à des interrogations métaphysiques qui le taraudent et qu'il s'apprête à traiter de manière récurrente, avec le même ton presque badin, l'air de ne pas y toucher. Il évoque la genèse du monde via le Big Bang, les interrogations de la physique qui s'ensuivent, l'histoire des sciences à ce sujet et l'existence de Dieu, mise en doute du fait de ces questions et découvertes. Quoiqu'il se déclare catholique, ses propos relèvent d'un certain agnosticisme, au moins d'un relativisme.
A la manière de la maïeutique, il pousse à l'interrogation la lectrice et le lecteur sur des sujets lourds de sens philosophiquement et ouvre la porte à des doutes. En cela, la démarche reste intéressante, même s'il eût pu approfondir ce qui reste souvent évoqué un tantinet en surface.