On ne tue qu'une seule fois
Après l’exécution de Lewis Winter, marquée d’un coup de cœur, on attendait l’écossais Malcolm MacKay au tournant des Hébrides.
Après nous avoir décrit dans un style remarquable mais très marqué, avec une écriture originale mais très typée, les états d’âme (ou plutôt l’absence d’états d’âme) du tueur à gages Calum MacLean, cet auteur allait-il réussir à se renouveler sans se répéter ? à nous embarquer de nouveau sans nous lasser ?
Verdict sans appel avec l’épisode 2 ou Comment tirer sa révérence.
Rappelons quand même que Il faut tuer Lewis Winter avait eu droit à un coup de cœur ici même.
Ce n’est pas rien mais ce que l’on craignait est malheureusement avéré : quand on a écrit quelque chose d’aussi typé, il est ensuite difficile de se renouveler sans se trahir, difficile de remplacer une épice par une autre, difficile de changer un condiment sans trahir la recette.
Avec Comment tirer sa révérence, Malcolm MacKay reprend les mêmes personnages (les tueurs de l’équipe) et la même recette (l’absence d’états d’âme des uns et des autres, la description presque clinique des réflexions et des actions). Mais l’effet de surprise ne joue plus, la répétition froide et clinique n’amuse plus.
De plus, si l’on veut bien garder les personnages (moins les morts), le style et l’ambiance, il faut bien renouveler l’intrigue : là aussi, déception avec cette rivalité très convenue entre le jeune tueur (Calum MacLean) en passe de détrôner le vieux briscard qui commet une erreur. La sauce ne prend pas vraiment.
Mais que cela ne vous empêche surtout pas de faire connaissance avec Calum MacLean si ce n’est pas déjà fait : le premier épisode (à lui seul donc) valait bien le détour par Glasgow, rappelons-le.