⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.

Sans raison apparente j'ai acheté ce roman pour le nom de son auteure, apparemment douée et qui en plus, s'attelait au genre de l'anticipation, chose que j'apprécie particulièrement. Quelle erreur quand on voit le niveau d'écriture de Lolita Pille ainsi que son incompétence presque totale dans le genre.

Crépuscule Ville ne sait pas où il va, ne possède pratiquement aucuns enjeux et n'apporte que très peu de choses au lecteur, ne lui laissant même pas la possibilité de réfléchir sur la vision de son auteure. Sorte de melting-pot douteux de divers éléments du genre, Lolita Pille ne sait pas ce qu'elle fait, accentuant sans cesse l'impression que son histoire s'écrit à mesure qu'on avance dans la lecture, son univers étant mal inséré dans le contexte. On ressent bien la patte Blade Runner, l'univers crade et voué à la destruction, plongé dans l'obscurité permanente. Le problème étant que par dessus l'auteure nous rajoute 50 000 éléments distincts qu'elle décrit toujours pour essayer de prouver une sorte de cohérence. On passe donc de la pensée du héros à une soudaine description d'une page qui part complètement ailleurs avant de revenir au point de départ. Quel intérêt ?

De plus le manque presque total d'enjeux peine encore plus à vouloir se pousser dans l'histoire. Un suicide collectif d'obèses ? Très bien mais il n'y aucune enquête là-dessus à part deux scènes et un épilogue sur l'affaire qui nous fait comprendre que c'était juste de la poudre aux yeux. Un pirate informatique mis à mal, sa sœur disparue et une chasse à l'homme, voilà sur quoi se repose le livre pour au final, 200 pages après, nous faire comprendre que cela n'avait aucun intérêt.

Il n'y a que quelques morceaux d'apocalypse particulièrement bien écrits, intense, et une fin plutôt folle et sans espoir qui nous fait à la fois jubiler et vomir tant il à fallu tout ce temps pour n'arriver qu'à cela. Lolita Pille n'a pas compris qu'un univers d'anticipation se constitue seulement de références au monde contemporain (les diverses marques) et des objets futuristes dans tous les sens. Il faut établir une idée, une ligne directrice, malheureusement cela n'arrive que dans les 15 dernières pages.
Il y a de bonnes idées, aussi bien philosophiques que politique grâce aux diverses lois établies etc, mais jamais l'auteure ne les explore. Dommage, cela aurait été au moins divertissant.
Florian_Bodin
4
Écrit par

Créée

le 11 mai 2013

Critique lue 503 fois

1 j'aime

Florian Bodin

Écrit par

Critique lue 503 fois

1

D'autres avis sur Crépuscule ville

Crépuscule ville
DocteurKi
8

Des Maux d'Amour.

Lolita, Dix ans déjà. Dix ans, putain... Une décennie sans nouvelles, sans roman, sans toi, Lolita. Dix ans, et l'occasion pour moi de revenir sur ce dernier roman d'une étoile filante disparue au...

le 4 févr. 2018

2 j'aime

Crépuscule ville
EtienneRc
7

Changement radical, réussite quasi-totale

Après le controversé "Hell" puis le plus calme "Bubble Gum", Lolita Pille prend une direction osée pour son troisième roman "Crépuscule Ville". Dans ses précédents livres nous étions dans une...

le 30 avr. 2020

1 j'aime

Crépuscule ville
Florian_Bodin
4

Brouillon

Sans raison apparente j'ai acheté ce roman pour le nom de son auteure, apparemment douée et qui en plus, s'attelait au genre de l'anticipation, chose que j'apprécie particulièrement. Quelle erreur...

le 11 mai 2013

1 j'aime

Du même critique

A Ghost Story
Florian_Bodin
10

Laisser sa trace

A lire sur Cinématraque Nous avons tous perdu l’être aimé, dans la mort ou dans la rupture. Quand un couple se divise, ce n’est pas simplement une relation qui s’arrête, mais tout ce qu’elle a...

le 4 sept. 2017

22 j'aime

6

Monuments Men
Florian_Bodin
4

Art mineur

Depuis plus de cinquante ans, les films sur la guerre sont présents dans l'histoire du cinéma. Justement parce qu'ils servent, en général, à juger, critiquer, remettre dans un contexte ou même...

le 12 mars 2014

22 j'aime

Vanilla Sky
Florian_Bodin
9

The little things

Ce n’est pas si souvent qu’un remake soit pertinent et intelligent. Et qu’il soit en plus si bien pensé qu’il arrive à rester encore dans un coin de notre esprit quelques jours après le visionnage...

le 29 janv. 2014

19 j'aime

1