De ce roman, j’en espérais une plongée, une chute libre, une cascade vers la noirceur, mais j’en sors déçue.
ENTRER DANS L'ARÈNE.
Les premières pages s’ouvrent immédiatement sur l’action. Pas de répit, pas de présentation. On se faufile au côté de malfrats, de ceux qu’on imagine petites frappes d’une bourgade égarée. Les descriptions sont au néant. On se contente du minimum, de quelques mouvements, paroles et pas. Un premier chapitre déroutant, qui ne permet pas d’entrer dans le roman, qui m’a laissé sur le bas-côté.
LES PERSONNAGES,
MARIONNETTES INCONNUES.
Les personnages. Daniel et sa petite famille. Clayton et sa bande de fripouilles. On entre en opposition directe. Entre celui qui souhaite se ranger, ne plus avoir les mains dans le cambouis d’affaires noires. Puis celui qui ne cesse de relancer un bon élément, de lui proposer l’argent qu’il sait être manquant pour Daniel. Une trame classique, déjà vue, qui aurait pu s’élancer vers le sublime, mais malheureusement, c’est la dégringolade, une cascade d’actions sans saveur, où les personnages s'embourbent dans leur misère sans que cela m'ait affecté. On apprend trop peu de choses pour permettre l’empathie, un soupçon d’attachement. À trop vouloir se concentrer sur les actions, l’auteur en a oublié l’essentiel : la création d’une réalité cohérente, permettant l’imprégnation du lecteur.
Crescendo de la violence ? Non. À chaque page, on devine à l’avance qu’elles vont être les actions. La surprise qui devait être apothéose finale n’est que soufflet raté. La déception se confirme également avec la plume de l’auteur, bien trop fade pour exprimer la noirceur qu’il a maladroitement tenté d'insuffler à travers les pages.
Dans la cage n’offre malheureusement pas le côté anxiogène qu’on pouvait imaginer à la lecture du titre ou de la quatrième de couverture.