Insécurité émotionnelle

Un très beau roman, dont le titre m'a immédiatement attiré l'œil quand je l'ai découvert (oui je fais une fixette sur l'Empire Perse, et la moindre chose qui l'évoque suffit à capter mon attention. Bon).

Roman pour ado/young adult, Darius le Grand ne va pas bien, met en scène un jeune irano-américain (Darius donc, qui se prononce en réalité Darioush) qui va être amené à aller passer un certain temps auprès de sa famille en Iran avec ses parents et sa sœur.

Darius est un adolescent mal dans sa peau. Nul en sport, plus intéressé par Star Trek, le thé (sa vraie passion) et le Seigneur des Anneaux que par ses camarades de classes, complexé par son père qu'il voit comme le parfait Américain, l'homme infaillible.

Et de fait, Darius est dépressif, et suit un traitement, ce qu'il va devoir cacher à ses grands-parents, car les maladies mentales sont mal vues en Iran.

Un roman ado classico-classique serait-on tenté de me dire. Un énième ado mal dans sa peau, avec plein de problèmes.

Alors oui, certes, mais Darius le Grand ne va pas bien, c'est un peu plus que ça.

C'est aussi la découverte de l'Iran et de la cité de Yazd. La découverte du zoroastrisme aussi, qui est la religion pratiquée par sa famille iranienne. Mais c'est aussi une histoire d'amitié et de la découverte de l'autre. Une prise de conscience aussi, de la fragilité des choses, de la vie, de la faillibilité des adultes (même ses parents, oui).

Bref, un cocktail d'éléments savamment mis en scène qui donne un tout très satisfaisant et surtout très réussi. Parce que oui, c'est très bien écrit, très drôle quand ça doit l'être, très grave quand ça s'impose.

Au final, un roman émouvant bien comme il faut, qui m'a beaucoup plu.