J’ai dévoré ce livre, une espèce de plongée dans un ailleurs complet, où il faut se laisser aller sans vouloir mettre d’étiquette, ni comprendre ce qui nous arrive.
(Note préliminaire)
Attention, ceci n’est pas une dystopie, contrairement à ce qui est mentionné à l’arrière du livre. (Une dystopie est une anti utopie qui nous projette dans un monde futur où tout a changé, et où le système (re)mis en place est différent du nôtre - et éclaire le nôtre.) Ici, nous sommes plongés dans un monde PRé-apocalyptique : Bruxelles est en proie au chaos, avec épidémies et extrémismes, mais nous sommes dans quelques années d’ici, je dirais 5 ou 10 ans…
Mais tout cela n’EST PAS le sujet du livre, c’est juste son décor. On ne nous propose pas de réfléchir à un nouveau modèle de société, mais plutôt à embrasser le destin d’une femme, ou plutôt de deux femmes, une mère et sa fille.
Leur refuge dans une campagne en partie épargnée résonne comme un écho puissant à nos interrogations du moment : combien de temps pourrons-nous encore vivre dans nos villes violentes, polluées, en déliquescence ? quand et comment reviendrons-nous à des choses plus simples, plus essentielles ? qu’est-ce qui nous attend dans ces nouvelles existences ?
L’auteur propose alors un lent basculement vers une réalité différente, mais nécessaire, celle du lâcher prise, et de ce qui se passe alors…
Une véritable expérience littéraire, certes pas à mettre entre toutes les mains, car on voyage vraiment ici « hors frontières »…