Après mon coup de coeur pour Treize il y a quelques semaines, j’avais décidé de m’intéresser d’un peu plus près au catalogue des éditions Super 8. C’est donc ce que j’ai fait, et j’ai ainsi pu découvrir, en Février, la sortie de Dernier meurtre avant la fin du monde. Autant vous dire qu’avec un titre pareil, je ne pouvais qu’être intriguée. Voici l’histoire :
Concord, New Hampshire. Hank Palace est ce que l’on appelle un flic
obstiné. Confronté à une banale affaire de suicide, il refuse de s’en
tenir à l’évidence et, certain qu’il s’agit d’un meurtre, il poursuit
inlassablement son enquête. Hank sait pourtant qu’elle n’a pas grand
intérêt, puisque dans six mois il sera mort. Comme tous les habitants
de Concord. Et comme tout le monde aux États-Unis et sur Terre. Dans
six mois en effet, notre planète aura cessé d’exister, percutée de
plein fouet par 2011GV1, un astéroïde de six kilomètres de long qui la
réduira en cendres. Aussi chacun, désormais, se prépare-t-il au pire à
sa façon. Dans cette ambiance pré-apocalyptique, où les marchés
financiers se sont écroulés, où la plupart des employés ont abandonné
leur travail, où des dizaines de personnes se livrent à tous les excès
possibles alors que d’autres mettent fin à leurs jours, Hank, envers
et contre tous, s’accroche. Il a un boulot à terminer. Et rien, même
l’apocalypse, ne pourra l’empêcher de résoudre son affaire.
Premier volet d’une trilogie écrite par Ben H. Winters, et déjà entièrement publiée en version originale, Dernier meurtre avant la fin du monde nous plonge dans une ambiance pré-apocalyptique. La planète entière se sait condamnée par un énorme astéroïde, monstrueux de plusieurs kilomètres de diamètre, et qui doit s’écraser quelque part six mois plus tard. Ce concept est original puisque le roman anticipe une catastrophe prévue, là où les publications habituelles nous servent plutôt des sociétés survivantes de ce genre d’événements. C’est malin, et diablement intriguant. On découvre une ville et un monde ravagés par le désespoir, où tout s’est arrêté et où chacun tente à sa façon de profiter des dernières semaines de vie sur Terre. Les gens ont pour la plupart démissionné de leurs boulots, les crimes ont considérablement augmenté (sauf dans la région de notre héros), et les suicides (par pendaison) sont devenus monnaie courante. L’économie ne tourne plus qu’en « underground », la bourse s’est totalement désintégrée, et les entreprises ont déserté leurs locaux, dont le McDonalds en tête de liste. On imagine sans mal que cette description collerait parfaitement à la réalité, si une telle chose devait nous arriver.
Toutefois, Ben H. Winters ne nous sert pas un monde de chaos pour autant. Les gens continuent de vivre, différemment certes et dans des circonstances compliquées, mais globalement leur quotidien suit son cours. Dans tout ce capharnaüm, nous suivons un policier, Hank Palace. Conscient de l’échéance à venir, il décide malgré tout de continuer à faire son boulot jusqu’au bout. Il accepte son sort sans faire d’esclandre, et mène sa vie comme si de rien n’était. En tout cas dans la mesure du possible. Hank est envoyé sur les lieux d’un suicide apparent, un homme qui s’est « pendu » dans les toilettes d’un ancien restaurant McDonalds justement. Tout indique que l’homme en question a mis fin à ses jours, comme une multitude d’autres concitoyens avant lui. Pourtant, l’instinct de Palace lui dicte une toute autre hypothèse. Contre l’avis de tous, aussi bien ses supérieurs que ses collègues, il décide de mener une enquête pour meurtre. Son affaire va le conduire à faire des rencontres inattendues, au sein de cette ville où les destins s’entrecroisent et où toute notion d’espoir a disparu.
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