Ça commence un peu comme un Dickens, revisité. Super revisité. Bon disons que le squat dans lequel se retrouvent ces ados-dieux (sans majuscule), m'a fait penser à la piaule dans laquelle vit Oliver Twist avec Fagin et sa clique de vandales.
Ok c'est pas Londres, et c'est pas le XIXe siècle non plus. Non, Hell (qu'on va beaucoup suivre pendant qu'elle attend des trucs) vit à Rosary, Californie, de nos jours. Bled qui se voit infesté de culs bénis baignants dans un puritanisme certains qui va de fait complètement détonner dans une bande qui rendrait jaloux n'importe quel fan du Breakfast Club.
Hell, c'est l'ado qui fait regretter à n'importe quel.le cool kid de pas avoir été ce.tte cool kid là. Ado qui parle forcément avec la plume et l'expérience-omniscience de l'autrice. À savoir une poésie certaine, un dédain magnifique, une sensibilité plus à vif qu'elle ne voudrait le montrer.
Vivre à 17 ans, dans un bled puritain, nourris aux infos pornos de Sky, la grande ville d'à côté, orpheline de mère, élevé par un père léthargique et croyant, ainsi par une tante pute et voyante. Boire de la bière dans une décharge avec ses potes ; s'arrêter sur chaque personnage et tirer toute la lumière qu'il est possible de tirer, là où Dieu et ses disciples auraient préférés cracher (ou brûler).
C'est tout ça dans Des dieux sans majuscule.
Et tu sais quoi minou ?
C'était comme un prequel de Garden State en plus indé, des Charlie Brown qu'auraient pas eu accès à la célébrité et mon gros problème c'est que je suis accro à cette odeur-ci de l'Amérique.
Run dedans oh !