La Galice jusqu'à l'hallali
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Dans Des hommes dans ma situation, l'auteur, Per Petterson, surtout connu en France par son roman Pas facile de voler des chevaux, fait parfois référence à des scènes de films. Le livre, lui, par son atmosphère, fait penser à une alliance entre néo-réalisme et film noir, à l'image du cinéma norvégien et suédois de l'immédiat après-guerre, y compris les tous premiers Bergman. Le roman ne se distingue pas par son évolution dramatique mais bien davantage par cette ambiance, marquée par le spleen de son narrateur et une toponymie qui rendrait jaloux Modiano, lui-même. D'aucuns reprocheront sans doute l'égocentrisme de l'auteur qui ne parle des autres qu'à travers son propre prisme mais c'est tout le sujet du livre : un écrivain qui n'écrit plus, en deuil de ses parents et de ses frères, tous morts, de sa femme, qui l'a quitté en emmenant ses trois filles, et puis surtout de lui-même et qui survit dans une sorte de brouillard, cultivant la nostalgie, passant de nombreuses nuits dans sa voiture, buvant sans modération et séduisant (involontairement ?) des inconnues qui le resteront après quelques moments de réconfort mutuel. Sans être foutraque, Des hommes dans ma situation a un côté impressionniste qui tend parfois au répétitif, si ce n'est dans les péripéties mais au moins dans l'humeur, presque toujours grise, avec quelques embellies furtives. Un livre touchant et sincère mais dont l'aboulie et la tristesse frisent la dépression.
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Créée
le 13 juil. 2021
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