Basé sur des faits rigoureux, ce roman policier de 430 pages écrit par deux historiens allemands spécialisés dans l'Histoire culturelle et sociale du XXe siècle se déroule pendant les derniers mois qui précèdent la chute de la capitale du Grand Reich, pilonnée jour et nuit par les Anglais et encerclée peu à peu par les Russes.
Pris au piège dans cette souricière infernale, les plus investis et les plus endoctrinés refusent de croire à l'inéluctable défaite, et disparaissent sous l'apocalypse, au milieu de foules d'anonymes impuissants et épuisés, qui ont perdu toute illusion.
D'autres se préparent à quitter le navire, et à faire disparaître toute trace de leur implication à l'égard du régime... et/ou de leurs malversations.
Car, comme dans les récits de Philip Kerr, Birkefeld et Hachmeister dépeignent un univers nazi corrompu et en pleine déliquescence, où règnent la traitrise et la dénonciation.
Ce qui rend ce polar, au schéma narratif très simple ( 2 héros principaux : l'un évadé de Buchenwald veut savoir qui l'y a envoyé et se venger ; l'autre, officier de police, est chargé de l'identifier et de l'arrêter ) beaucoup plus complexe que l'on ne pouvait le craindre.
Le lecteur va de surprises en surprises au fur et à mesure de l'avancement de leurs enquêtes parallèles, qui parfois se confondent.
Jusqu'au bouquet final...