Toujours le vertige
Sara a décidé de prendre un peu de temps pour travailler sur sa thèse, mais, et elle s'en rendra compte bien assez rapidement, pour travailler aussi sur elle. Acceptant de passer quelques jours avec...
le 31 janv. 2019
Sara a décidé de prendre un peu de temps pour travailler sur sa thèse, mais, et elle s'en rendra compte bien assez rapidement, pour travailler aussi sur elle. Acceptant de passer quelques jours avec des amis, elle va découvrir que son ex, qui était parti à l'étranger et l'avait quitté pour une autre, sera aussi présent. Mais ce n'est pas le seul objet qui nourrit ses inquiétudes. Car elle sait que ses relations avec ses amis sont faites d'amitiés sincères mais aussi de non-dits, d'interrogations et de désaveux plus ou moins assumés.
Tout le cœur du roman est là, dans « cette minutieuse description des états de l'être », comme l'annonce la quatrième de couverture. Il se déroule bien plus au cours de ces quelques jours de conversations, de ces verres bus, de ces repas préparés et dégustés dans ce huis clos au cœur de la forêt que ce qu'il ne laisse paraître.
Et c'est bien cette présentation méticuleuse des sentiments, centrée sur le prisme du regard du personnage principal, qui représente à la fois la principale force de ce roman, mais aussi son principal défaut. Car nous saurons tout de Sara. Et c'est exaltant au début, de la découvrir progressivement au fil de ses sentiments les plus personnels dévoilés ou compris. Mais vite pesant. Le portrait de cette jeunesse qui arrive à la fin de la vingtaine et des belles années, qui se cherche encore dans la définition de son existence, reste d'actualité. Mais la minutie appliquée est aussi étouffante, et le livre ne déborde pas d'un enthousiasme exubérant pour nous rassurer que ça ira mieux après.
La principale difficulté à la lecture de ce roman est donc d'en lire suffisamment pour rester plongé dans la tête de Sara, mais aussi de ne pas forcer, au risque d'en être dégoûté. Le roman est à la fois très personnel, nous dévoilant un personnage, mais aussi un miroir de nous-même, nous réflétant nos erreurs passées ou futures, les espoirs déçus.
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le 31 janv. 2019
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