Ce n’est pas mon premier récit d’aventure. Ni ma première traversée du Grand Nord. Loin de là. De Jack London à Paul-Emile Victor, en passant par Mike Horn, Nicolas Vanier, Sylvain Tesson ou encore John Haines, les grandes étendues gelées de l’Arctique ou de l’Antarctique n’ont plus beaucoup de secrets pour moi, et sont probablement à l’origine de mes plus grands rêves.
Cela ne m’aura pas empêché de prendre une sacrée claque à la lecture de « Dix chiens pour un rêve ». Il aura donc fallu qu’un ami mette entre mes mains ce livre trop peu connu pour revoir mes convictions sur l’aventure, la grande, la vraie.
Nous sommes en 1982. François Varigas se donne pour objectif de traverser l’arctique canadien en ralliant Frobisher Bay en Terre de Baffin à Dawson city aux portes de l'Alaska, et ce en un seul hiver et avec un seul équipage de onze chiens de traineau. Tout au long du livre, nous partageons la faim, le froid et l’angoisse de l’explorateur, mais avant tout l’amour pour ses chiens dont il relate les exploits hors du commun jour après jour et à qui il doit la vie. Sa seule obsession : terminer avec les onze.
Je ne savais plus quand est-ce qu'un livre m'avait fait verser quelques larmes pour la dernière fois. Maintenant je sais.