Un village au cœur du Kurdistan, quelque part entre l'Irak, la Turquie et l'Iran. Une jeune femme essaie de vivre sa vie et d'exercer son métier d'institutrice en toute indépendance, loin du machisme paternalisme de ces frères. Un ancien pershmerga, qui fuit sa mère qui ne pense qu'à le marier, devient officier de police. Coûte que coûte, il tentera de faire respecter la loi et de maintenir la paix et la sécurité dans cette zone de non-droit. Ensemble, ils vont affronter la sauvagerie, la corruption et l'obscurantisme qui règnent sur cette région montagneuse du Moyen-Orient : bienvenue dans le Grand Est !
Un vrai western des temps modernes à la sauce orientale. Si l'histoire est contemporaine, elle n'est pas sans nous rappeler l'Amérique du XVIIIème siècle peinte par Clint ou Sergio. Des embuscades cavalières dans de vastes steppes. Des veillées à la lueur des lampes à pétrole. Un tribunal de fortune. Un shérif affrontant un caïd local… Là s'arrête la comparaison.
Le cinéma d'Hiner Saleem dresse avant-tout le portrait d'une jeunesse progressiste, asphyxiée par les règles traditionnelles de la société kurde. Magnifiquement portée à l'écran par Golshifteh Farahani, actrice iranienne tout aussi vibrante dans ce rôle d'insoumise qu'elle l'avait été en Sepideh dans « A propos d'Elly » d'Asghar Farhadi. Il ne manquait plus que le doux son du hang pour accompagner la mélancolie d'un amour naissant...
Bref. J'ai pris une claque.