Eloge du métèque
A travers la figure du métèque, Abnousse Shalmani tisse un portrait vibrant de l’exil, de la recherche d’identité et de la singularité de « l’autre ». Une quête de soi à travers une étude savante et...
le 5 déc. 2019
Après un passage par le roman, lors de la grande rentrée littéraire de l'année dernière, avec « Les exilés meurent aussi d'amour » (voir « FemmeS du Monde magazine N°1 – couverture : Abnousse Shalmani, avec interview et critique de l'ouvrage dans notre dossier spécial grande rentrée littéraire 2018 – NDLR), Abnousse Shalmani nous revient, cette année, avec un essai (soit un troisième genre littéraire en autant de livres écrits) dans lequel elle réhabilite le métèque dans sa valeur, rappelant, tout d'abord, ce qu'il est, originalement, par définition, puis nous présente, dans les six chapitres suivants, autant d'aspects de son identité, par le rappel de très grandes figures historiques qui sont devenues tellement « classiques », que l'on en a oublié qu'elles étaient des métèques, loin de l'image négative que véhicule cette « (non) identité », et nous surprenant par l'affirmation du titre de son dernier chapitre.
Cet ouvrage, dans lequel Abnousse Shalmani s'entoure de grands auteurs et vrais penseurs, comme : Milan Kundera, Alain Finkielkraut, Jack London, c'est, aussi, l'auteure elle-même, non seulement par son statut de métèque, mais également par l'intelligence dont elle fait toujours preuve, par son talent d'écriture, par son refus de rentrer dans les cases, catégories, communautés, que notre société crée, plus que jamais, depuis quelques années.
Si l'on ajoute à toutes ces qualités, le fait qu'Abnousse Shalmani ouvre son propos par un extrait du génial roman « Les versets sataniques », de Salman Rushdie, alors on peut dire que l'on tient, entre les mains, un ouvrage précieux pour la liberté de penser – et donc la liberté d'être sois-même.
Créée
le 1 mars 2020
Critique lue 97 fois
D'autres avis sur Eloge du métèque
A travers la figure du métèque, Abnousse Shalmani tisse un portrait vibrant de l’exil, de la recherche d’identité et de la singularité de « l’autre ». Une quête de soi à travers une étude savante et...
le 5 déc. 2019
Du même critique
Ce mercredi 26 mai 2021 sort le premier film de Nora Martirosyan, intitulé « Si le vent tombe », traitant de l'existence et la survie de l’état auto-proclamé du Haut-Karabakh, dont le...
le 26 mai 2021
5 j'aime
Alors qu'elle nous avait livré quinze albums en vingt ans, il aura fallut quatre ans – soit le délai le plus long à ce jour entre deux sorties d'albums – pour que Natacha Atlas nous permette de...
le 1 mars 2020
3 j'aime
3
Initialement prévu pour une sortie française le 13 mai 2020, mais contrarié par la pandémie de covid-19, c'est, enfin, ce 7 juillet 2021 qu'est sorti le film « Kuessipan », de la...
le 16 juil. 2021
1 j'aime