"Éloge du Métèque" - critique pour "FemmeS du Monde magazine" - Numéro Octobre 2019

Après un passage par le roman, lors de la grande rentrée littéraire de l'année dernière, avec « Les exilés meurent aussi d'amour » (voir « FemmeS du Monde magazine N°1 – couverture : Abnousse Shalmani, avec interview et critique de l'ouvrage dans notre dossier spécial grande rentrée littéraire 2018 – NDLR), Abnousse Shalmani nous revient, cette année, avec un essai (soit un troisième genre littéraire en autant de livres écrits) dans lequel elle réhabilite le métèque dans sa valeur, rappelant, tout d'abord, ce qu'il est, originalement, par définition, puis nous présente, dans les six chapitres suivants, autant d'aspects de son identité, par le rappel de très grandes figures historiques qui sont devenues tellement « classiques », que l'on en a oublié qu'elles étaient des métèques, loin de l'image négative que véhicule cette « (non) identité », et nous surprenant par l'affirmation du titre de son dernier chapitre.


Cet ouvrage, dans lequel Abnousse Shalmani s'entoure de grands auteurs et vrais penseurs, comme : Milan Kundera, Alain Finkielkraut, Jack London, c'est, aussi, l'auteure elle-même, non seulement par son statut de métèque, mais également par l'intelligence dont elle fait toujours preuve, par son talent d'écriture, par son refus de rentrer dans les cases, catégories, communautés, que notre société crée, plus que jamais, depuis quelques années.


Si l'on ajoute à toutes ces qualités, le fait qu'Abnousse Shalmani ouvre son propos par un extrait du génial roman « Les versets sataniques », de Salman Rushdie, alors on peut dire que l'on tient, entre les mains, un ouvrage précieux pour la liberté de penser – et donc la liberté d'être sois-même.

ChristianEstevez
10

Créée

le 1 mars 2020

Critique lue 95 fois

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