Bonjour.
On peut écrire sur tout et rire de tout. En démocratie, c'est même recommandé par la faculté. C'est bon pour "les humeurs", disait-on sous Monsieur Molière. Quelq'un a dit aussi "Riez, riez, il en restera toujours quelque chose". Ou bien s'agissait-il de "médire" ?
Monsieur le Prince a décidément bien des détracteurs, lui, élu de son peuple, pour ce qu'il pensait pouvoir faire pour lui et pour tous. Ou bien mentait-il ? Auquel cas, il faut le traduire devant le tribunal idoine.
Entre inflation, perte des ressources africaines, perte des industries et de l'agriculture aux conditions européennes, perte de nos finances donc, et que ni LE virus, ni LE brexit n'ont arrangées, ni les intempéries d'ouest, ni celle hardiment contenues à l'est, ni les insultes du vacher élu des États Désunis comme de certains du Mercosur ou celles du Mandarin extrême oriental ... j'en passe, il est assez facile de faire de la politique contre le pouvoir élu face à une telle purée internationale.
Écrire sur le ton humoristique sur les difficultés, maladresses et succès relatifs du chef de l'État, c'est ce que fait avec minutie Monsieur Patrick Rambaud dans ce qu'on peut appeler un pamphlet sur Monsieur Emmanuel Macron, Président en exercice de notre pays, et sa suite.
Président, il est vrai, qu'un nain populaire peut gifler sans vergogne, comme il peut ici être traîné dans l'acide et les glaires littéraires de qui n'a jamais mis la main à autre tâche que de portraiturer à l'arsenic qui bon leur semble en république démocratique de ce côté-ci de l'occident. Activité confortable puisant ses aigreurs à toutes les biles, de gauche comme de droite. On a l'air ainsi d'être équitable, quand on ne fait que manger à tous les râteliers, tout en fustigeant tout le monde, avec ce fin sourire où pointent griffes de putois et dents de hyène.
On peut regretter que de tels esprits aiguisés n'aient pas les lueurs nécessaires à aider un pays en difficulté et donc leurs élus, quel qu'en soit le bord, plutôt que d'ajouter aux peines de tous et de chacun.
Malheureusement, depuis un demi-siècle, l'élu des Français n'est destiné, pour les auteurs de certaine engeance, qu'à remplir le rôle biblique du bouc émissaire. Phénomène psychologique primaire bien connu, dont la systématique n'en reste pas moins atterrante en pays dit des "lumières".
De quoi lire, mais pas de quoi rire.