Un tome deux pour à nouveau savourer la suite de ce roman fantastique, politique et humanitaire. Sept années se sont écoulées depuis l’arrivée du virus Kruger et les erectus sont désormais parqués dans des réserves. L’inquiétude est encore bien présente car on sait maintenant, qu’ils peuvent se reproduire. Dans les réserves on retrouve des cadavres d’erectus portant des traces de morsures, s’agit-il de cannibalisme ? On retrouve les personnages auxquels on s’était attaché et notamment Anna Meunier la paléontologue française qui subodore qu’autre chose se cache derrière ces crimes. Elle vit avec sa fille au Kenya proche de la réserve où vit son ancien compagnon Yann transformé en erectus. Anna considère les erectus comme nos ancêtres et se dresse devant les attaques afin de tenter de protéger Yann. L’auteur nous emporte dans une seconde vague des plus meurtrières, une contamination d’origine humaine élaborée par un grand méchant, (dommage pour le côté manichéen) qui capture nombre d’erectus pour en faire des cobayes et mettre au point un nouveau virus donnant lieu à une « amélioration » de la race humaine dans le but de diriger la planète. On retrouve le thème dualiste, des pro-erectus se mobilisant contre ceux qui voudraient les voir disparaître. On s’attarde un peu plus sur les étonnantes facultés dont ils semblent pourvus et comme le Kruger avant lui, cette nouvelle pandémie s’attaque tout aussi bien à la faune et la flore, on se laisse embarquer par l’imagination fertile de l’auteur dans des paysages rendu à mère nature. Beaucoup d’éléments scientifiques sans que cela ne vienne plomber le récit. Un thriller tout aussi plaisant que le premier, qui donne à réfléchir à l’avenir de la planète, à l’écologie, à la nature, en faisant un grand écart entre la préhistoire et notre futur et en s’attardant sur la théorie de l’évolution. Un roman qui ne peut que nous interpeller par sa synchronicité avec le corona virus même s’il a été écrit avant l’apparition de celui-ci. Bonne lecture.
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