Éternité n'est pas un roman vite lu. Il pourrait être riche mais n'est que fouillis. Et il est bien vite oublié... malgré les éléments qui le composent, qui sont tout de même le genre de trucs que j'aime bien habituellement : le mystérieux astéroïde dont la dernière "pièce" (les pièces en question sont colossales) se perd dans l'infini - bien au-delà donc du l'autre bout de l'astéroïde, les villes futuristes, si familières mais vides, qui s'y trouvent, la fiction politique mondiale sur la fin de la Guerre froide (mais avec une issue radicalement opposée, pensez donc : la guerre nucléaire comme point final).
Après... les personnages sont des clichés, l'humanité future (et légèrement parallèle) que rencontrent les protagonistes est plutôt grotesque, et puis, surtout, on perd vite tout intérêt pour cette intrigue confuse où une sorte de route est ouverte entre les mondes (enfin, on n'en visitera qu'un seul, et c'est presque déjà trop), route qu'il faut ouvrir, ou bien fermer, qui est partout ou un peu nulle part, qui suscite chez nos lointain quasi-descendants de vifs débats... auxquels j'ai cessé depuis longtemps de m'intéresser.