Ce roman de Nicole Descours est une biographie romancée d’Eugénie, issue de la noblesse espagnole et qui deviendra impératrice des Français grâce à son mariage avec Napoléon III.
On débute notre lecture par une remise à niveau sur la famille Bonaparte, les liens entre Napoléon Ier, Joséphine, Hortense et Napoléon III ainsi que la famille un peu plus éloignée et les soutiens politiques. Ce résumé est efficace pour se remémorer les forces en présence et le contexte historique et politique. Il est également très bien fait car assez synthétique. On n’est pas noyés dans les détails d’entrée de jeu.


Comme l’indique le titre, on s’attendrait à ce que ce livre soit centré sur Eugénie, mais le premier tiers du roman n’est consacré qu’au futur Napoléon III, son éducation, ses coups d’états manqués, ses multiples conquêtes. Il faut attendre de passer ce premier tiers pour que Eugénie entre timidement dans le tableau. Et même si sa présence augmente après son mariage avec Napoléon III, ce n’est qu’en tant que femme de Napoléon qu’elle intervient: elle ne supporte pas les infidélités de son mari, elle lui insuffle des idées afin d’impacter les décisions prises (guerre avec le Mexique, grands travaux de Paris, évolution des conditions de la femme, notamment à travers l’accès à l’éducation). On comprend son influence mais le roman reste mono-centré sur Napoléon III.
Après le décès de Napoléon III, il ne reste plus qu’Eugénie dans le récit. Malgré tout, c’est toujours dans l’ombre de son époux qu’elle existe, à chercher un lieu de repos pour son mari et son fils. Le roman donne l’impression qu’elle attend sa propre mort en vivant dans les souvenirs de son illustre mari.


C’est un peu sur une pointe d’amertume que j’ai fini cet ouvrage avec un goût de glorification de Napoléon III, le pauvre empereur qui n’a pas été traité à la hauteur de ses accomplissements et que la France renie, preuve en est que son tombeau n’a pas été rapatrié en France. On s’attendait à un roman sur Eugénie, mais l’auteur n’a eu d’yeux que pour son époux.

bollengc
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le 20 févr. 2017

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