Everything under
Les critiques sont dithyrambiques, Abigail Nussbaum le recommandait, mais j'ai trouvé ça vraiment moyen. Le style est particulier, mais ne fonctionne pas, il est très clinique, froid et je l'ai perçu comme immature. Avec le rythme très lent, les personnages sous-développés auxquels on ne s'attache pas, il reste pas grand chose à sauver.
Les thèmes, en particulier les mythes et la linguistique, m'attiraient beaucoup mais au final c'est très mal fait.
Ça parle également de transidentités, d'une manière que j'ai trouvé très maladroite pour un livre qui théorise sur l’inéluctabilité de ses racines: le résultat est malaisant, transphobe. Ce n'était sans doute pas l'effet que voulait Johnson, mais finalement, je comprend pas bien ce qu'elle voulait en faire, à part exploiter le sujet pour ajouter un semblant d'épaisseur à son histoire, d'une manière intéressée et vaguement voyeuriste.
J'ai mis 4, car malgré le rythme et les persos, on a envie de savoir vers où ça va, et certains twists sont bien amenés. Si on sait à l'avance sur quel mythe Everything Under se base, en revanche, le livre n'a plus aucun intérêt.