La Galice jusqu'à l'hallali
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Le site est en ligne, vous pouvez désormais revenir à vos activités habituelles. On vous remercie pour votre patience et votre soutien ! (Il est encore possible que le site rencontre quelques problèmes de performance)
Auteur yéménite, Ali al-Muqri s'est engagé depuis longtemps contre les abus religieux et sociaux de son pays. Au point de recevoir fatwas et menaces de mort qui ne l'empêchent pas de continuer à témoigner. En France, on l'a découvert avec Le beau juif, superbe roman historique prêchant la tolérance. Femme interdite est d'une toute autre nature, avec pour premier parti pris de faire raconter à une femme son itinéraire de l'enfance à l'âge adulte. Le livre est dérangeant dans le sens où il ne corrobore pas totalement les idées reçues en occident sur une société où s'applique la charia. Ali al-Muqri se fait "narratrice" au plus intime d'une féminité niée et considérée comme impure. Autant que le poids de la religion, Femme interdite aborde le sujet de la sexualité féminine avec une crudité étonnante au point de faire parfois du livre un véritable roman érotique, ou plutôt de la frustration sexuelle. Les personnages qui entourent son héroïne sont déroutants : sa soeur vend son corps, son frère passe du marxisme au fondamentalisme, ses époux se révèlent impuissants. Et son propre cheminement est lui aussi parfois difficile à comprendre avec son engagement dans le Djihad en Afghanistan. De ce livre qui met souvent mal à l'aise et qui ne manque pas d'humour à l'occasion, ressort une sorte de rage qui ne trouve aucun exutoire. Le cliché de la femme musulmane résignée et sans désir s'en trouve bouleversé. Jusqu'à quel point Ali al-Muqri, qui est un homme, a t-il saisi la vérité dans ce portrait de femme yéménite ? Il n'y a pas de réponse à cette question dans ce roman troublant et audacieux, entre soumission et pulsions.
Créée
le 5 janv. 2017
Critique lue 226 fois
Du même critique
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
79 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
73 j'aime
14