Femmes de la Renaissance se présente comme une galerie de portraits, choix qui constitue en soi une limite. Sous-titre raccoleur, "elles ont lutté pour leur liberté", bien dans l'air du temps, mais par le choix de la forme le général se dilue dans le particulier et les thématiques n'auront pas le temps d'être développées. Or, tant qu'on parle de Catherine de Medicis, ou de Gabrielle d'Estrée, les sources ne manquent pas, mais quand on parle de femmes du peuple, on peine à réunir les éléments, ce qui donne lieu à des interprétations de l'auteure, démarche plus fictionnelle qu'historique.
Il y a aussi le choix géographique, limitant à des femmes soit françaises, soit ayant à voir avec l'histoire de France. La Renaissance ne s'étant pas limitée à la France, et du fait qu'on puisse imaginer que les conditions, ailleurs, soient autres, surtout quand il s'agit d'ennuis juridiques comme une chasse aux sorcières, sujet qu'on aurait aimé voir bien plus développé, je suppose que ceci ne brosse un tableau d'ensemble que de la seule société française.
Pour autant la lecture n'est pas inintéressante, et elle est d'abord aisé, mais j'ai bien l'impression que tout cela reste très léger, voire superficiel.