En découvrant ces Instants de grâce, je ne peux m’empêcher de penser à Verlaine évoquant son rêve familier ̶ ce rêve étrange et pénétrant ̶ sensuel et poétique.
D’une main dentelière, Dominique Faure écrit, danse, dessine, compose, chante l’amour. Avec tendresse et sensualité, il évoque la passion qui unit François et Frédéric, deux artistes dont l’âme est gravée de souvenirs douloureux. Car si le roman est nourri de rêve et du bonheur présent, il porte aussi la violence des cauchemars surgissant de leur enfance déchirée.
Tout au long de son livre, l’auteur nous invite au voyage, de soirées intimes en jours d’absence désolée, de chagrin profond en joie intense, de sereine volupté en peur intestinale, d’incontournable violence en suave douceur. Ses héros sont beaux et nobles. Comment pourrait-on ne pas les aimer ?