Le Coin des Libraires - #6 Kaleb tome 3 Tout est bien qui finit mal de Myra Eljundir
Que dire de ce dernier tome tant attendu ? J'y ai trouvé des points positifs et d'autres qui l'étaient beaucoup moins. Je peux néanmoins déjà vous dire que j'ai été transporté par cette lecture.
Le gros point fort de cette saga est définitivement l'intrigue, toujours aussi bien construite, on ne voit pas les évènements venir (sauf quelques uns mais bon). Je dois dire que je suis souvent déçue par le dernier tome d'une trilogie, c'est celui qui doit être le meilleur, il clôt l'histoire en nous arrachant ses personnages. Après avoir terminé le tome 2 j'ai directement voulu savoir la suite - et la fin - de cette trilogie. En commençant ce livre j'avais vraiment cette appréhension d'être déçue, j'avais déjà une idée très précise de la fin que Myra Eljundir pouvait nous proposer et j'espérais vraiment que ce ne serait pas ce à a quoi j'avais pensé. En réalité, je ne me suis pas trompée bien que j'aurais préféré. J'avoue que je ne vois pas trop quelle autre fin l'auteure aurait pu nous donner sachant que dès le tome 1 on peut imaginer le rôle qu'aura Kaleb dans la prophétie.
On s'attend à quelque chose de génial, d'énorme et c'est véritablement le cas ! J'ai adoré l'histoire des Enfants du Volcan, elle m'a littéralement passionnée. J'ai lu pas mal d'avis suite à mes lectures, beaucoup ont été gênés par le fait que Kaleb ne soit pas très présent et qu'on nous raconte une tout autre histoire en parallèle. Je ne suis absolument pas d'accord avec eux, pour moi, Myra Eljundir a su oser comme peu osent le faire. Elle a pris le risque avec cette histoire de livre du Volcan qui se déroule durant quasiment tout le livre. Je n'aurais jamais cru que le tome 3 serait comme ça, qu'il y aurait cette énorme histoire qui est essentielle pour Kaleb et pour le lecteur. Comme je le disais pour le tome précédent j'ai vraiment apprécié le fait que l'histoire se déroule principalement en Islande mais aussi le rapport mythologique avec ce pays. La façon dont Myra Eljundir exploite le volcan Eyjafjöll est absolument géniale !
Le fait que Kaleb ne soit pas au centre du roman comme pour les deux tomes précédents ne m'a pas dérangé, au contraire, le fait qu'on en apprenne sur ses ancêtres nous permet par la même occasion d'en apprendre plus sur Kaleb et ses origines. Le seul truc qu'il faut savoir, c'est que ce récit demande énormément de concentration, notamment avec les noms complexes des personnages.
Le fait de rencontrer autant de nouveaux personnages aurait pu perturber les lecteurs, la lecture aurait pu devenir compliquée, pourtant les personnages ont chacun leur personnalité, les ancêtres de Kaleb sont des personnages intéressants que Myra a très bien utilisés. Ils ont chacun des facettes attachantes ou du moins on ressent toujours une émotion forte vis-à-vis de tel ou tel personnage. J'ai beaucoup aimé l'apparition de l'auteure dans le roman, le fait qu'elle soit une scribe qui détient le livre du Volcan est une très bonne idée. On peut dire qu'elle a pensé à tout, elle arrive à nous entraîner dans son univers, à ressentir ce fameux sentiment d'empathie pour ses personnages. C'est au fil des pages qu'on se rend vraiment compte à quel point Myra Eljundir a été loin, à quel point tout est lié. Avec l'apparition du livre du Volcan, beaucoup de questions se soulèvent - oui encore des questions -, on n'a qu'une hâte : savoir de quoi il s'agit, savoir comment tout ça va se terminer. Cette histoire m'a tellement passionnée que quand elle se terminait je ne voulais qu'une chose : que Kaleb continue d'entendre cette histoire pour que je puisse la connaître en entière, jusqu'à la fin.
Pour le personnage d'Abigail, le fait qu'elle ne soit pas très présente dans le dernier tome ne m'a pas trop gêné, ça n'est pas un personnage qui me plaît plus que ça. Enfin, je la trouvais très bien dans le premier tome, elle m'intriguait vraiment et son histoire était très intéressante mais la façon dont elle tourne me déplaît.
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