Et voilà, avec le tome 3 de Kaleb, Myra Eljundir, alias Ingrid Desjours dit définitivement au revoir à Kaleb et à ses amis. « Tout est bien qui finit mal » est bien différent des deux tomes qui l’ont précédé.
Un parti prit assez étonnant dès les premières pages, une prise de risque volontaire, un personnage principal moins présent…
Oui, ce dernier volet aura de quoi vous surprendre.
Après un premier tome captivant et un second volet qui laissait beaucoup de questions en suspens, nous voilà dans un nouvel univers.
Contrairement aux deux précédents tomes principalement centrés sur Kaleb et/ou Abigail, cette fois-ci nous entrons dès les premières pages dans l’histoire même des ‘enfants du volcan’ grâce aux Livre du Volcan. Le dernier tome de la trilogie va se concentrer sur les origines de Kaleb et de toutes les personnes qui l’ont précédé afin d’en découvrir davantage sur l’essence même de leurs dons.
Chaque chapitre relatant le passé des ancêtres de Kaleb est un véritable régale… Nous suivons pas à pas plusieurs protagonistes à des époques différentes, et ce, chronologiquement. Ces histoires à la fois captivantes, oppressantes, touchantes et tragiques nous offrent de nombreuses réponses quant à la raison pour laquelle Kaleb possède son don d’empathe. La prophétie n’est pas en reste…le lecteur comprendra sa source, son histoire et son devenir…
En parallèle nous suivons également Kaleb soucieux de retrouver Abigail…Mais ce n’est pas réellement ce qui prédomine dans ce roman.
Myra Eljundir a un style bien à elle, net, tranchant, direct…elle se plaît à chambouler les codes utilisés généralement dans les romans YA…ici, aucune histoire romantique…peu ou pas de légèreté dans ce livre…l’humour, le héro presque parfait dont on est susceptible de tomber amoureuse ou auquel il est plaisant de s’identifier, ne sont pas là non plus ! Non… »Kaleb » rompt définitivement avec le roman jeunesse tel que le lecteur peut le concevoir.
Myra Eljundir a su créer une intrigue qui va vous chambouler et rester graver en vous irrémédiablement…
De peur de trop vous en dire, je préfère éviter de vous raconter les grandes lignes de ce dernier tome, tant il est important que vous découvriez tout par vous même…à la manière d’un voyage initiatique…
Sachez simplement que vous serez tour à tour bouleversé…impatient…surpris…voir dérouté !
L’auteure jouera avec vos nerfs…se jouera de vous par moment…allant jusqu’à vous faire sourire une toute petite fois durant ce roman grâce à un choix bien particulier, osé je dirai, qui pour ma part a été plaisant et drôle à la fois…(ha ha…mystère…un indice (surlignez le passage ci-après pour le lire) : rappelez vous bien que Myra Eljundir n’est qu’un pseudonyme emprunté par Ingrid Desjours…sa « jumelle maléfique » en quelque sorte…si si c’est un indice je vous assure !).
Vous vous rendrez bien vite compte que toutes les questions soulevées dans les tomes précédent trouveront réponse…enfin !!!
Certains petits détails, tels que le choix de la couverture des trois tomes par exemple, vous seront d’ailleurs en partie expliqué…Pourquoi cette texture ? Pourquoi ce graphisme ?…Cela me tracassait depuis le début de la trilogie…j’ai enfin compris…et j’ai souri !