Publié sur L'Homme qui lit :
C’est -enfin !- l’été et vous ne savez pas quoi lire ? Filez chez votre libraire, lecteurs indécis, car Gangsterland pourrait bien vous accompagner lors de vos très difficiles séance de bronzette sur le sable chaud… Tod Goldberg, vous connaissez peut-être déjà sans le savoir, est un journaliste américain qui a publié quelques nouvelles dont une qui lui inspira ce premier roman traduit en français. L’auteur est surtout connu pour être derrière l’idée originale de la série Burn Notice (2007-2013), tirée de ses nouvelles éponymes.
Gangsterland, donc, c’est un roman joyeusement décalé, truculent à souhait ! Sal Cupertine est tueur à gage pour la mafia de Chicago, du genre super efficace et doté d’une mémoire hors norme, qui ne laisse jamais aucune trace de ses assassinats et n’a jamais été arrêté par le FBI. Sauf qu’un jour dans un hôtel, sous l’emprise de la drogue et un brin parano, il dézingue trois agents du FBI et leur indic’ : la paix relative que la puissante institution fédérale accorde à la mafia vole en éclat, et le problème Sal doit être réglé en catastrophe…
Jugé trop précieux, il échappe à une balle dans la nuque, et se retrouve exilé à Las Vegas dans un camion frigorifique, contraint d’abandonner sa femme et son fils. Pour éviter qu’il ne soit retrouvé, alors qu’il est devenu l’homme à abattre dans tous les États-Unis, il subit de nombreuses opérations transformant totalement son visage. Et pour parfaire sa couverture, quelle meilleure idée que de transformer le tueur sans scrupule en… rabbin !
À la synagogue, c’est donc le nouveau rabbin Cohen qui débarque du jour au lendemain, avec ses manières un peu frustres et son visage qui intrigue les meilleurs observateurs. Seulement voilà, la chasse à l’homme ne s’est pas arrêtée au cadavre abandonné avec ses papiers d’identité, et un agent du FBI mis au placard se lance sur la piste Cupertine. Ira-t-il jusqu’au rabbin… ?
Tod Goldberg débarque dans l’hexagone avec un roman plein d’humour, où un tueur à gage sans pitié devient un rabbin à la philanthropie unique en son genre. Un très bon moment de lecture, un roman fantasque et plein de cynisme que vous devriez embarquer avec votre serviette de plage !