La Galice jusqu'à l'hallali
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La notion de "roman féminin" est-elle vraiment pertinente et si oui, que contient-elle ? Une profusion de sentiments et une certaine légèreté ? Oh, pas si vite avec les clichés, et voyons ce que nous propose Milena Busquets, la catalane, avec Gema. Un livre bref, assez bien troussé, un peu autobiographique sans doute, dans le portrait de cette écrivaine quadragénaire avec ses deux filles nées de de pères différents et un amant qu'elle n'est pas certaine d'aimer encore. Que l'on qualifie ses préoccupations de "bourgeoises" ne la heurterait pas, elle assume ses côtés superficiels et possède quand même une capacité à l'auto-critique qui n'est pas négligeable. Mais il y a une autre récit, plus que souterrain, dans Gema, celui de cette lycéenne foudroyée à 15 ans par une leucémie et dont se souvient Milena Busquets, cette amie d'enfance qu'elle n'a pas su accompagner dans ses derniers mois et dont elle fait le deuil des années après, comme une expiation tardive. Cet aspect du roman est touchant et mélancolique et se confronte aux états d'âme d'une narratrice qui prend conscience que sa jeunesse s'enfuit peu à peu. C'est banal, peut-être, mais assez bien rendu par la plume agile de la romancière, derrière une insouciance et une futilité de façade. Mais oui, il y aussi de la profondeur dans Gema même quand il s'agit de choisir entre tel ou tel ornement de séduction ou entre un séjour à Majorque ou un voyage en Grèce.
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Créée
le 10 juil. 2021
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