Astrid m'avait déjà secoué pendant quelques heures quand j'avais lu La Petite Barbare, que j'avais trouvé aussi à vif qu'il est excellent.
C'est assez compliqué de sortir un deuxième roman quand le premier vous pulvérise sur place. Pourtant Havre nuit égale (oui oui) son aîné tout en s'en démarquant.
Astrid se gorge de littératures, de musiques, de poésies d'artistes écorchés pour en faire un roman choral, narré par une jeune femme dont la vie a pris un virage romanesque et fulgurant un soir de 31 décembre, sur l'autoroute Paris-Le Havre.
(en gros j't'explique, y'a Elsa qu'est une étudiante, elle prend Lazlo en auto stop, le ramène à une soirée où elle connait personne, Laszlo la plante pour une autre nana à la soirée et le lendemain la fille est retrouvée morte).
Qu'elle tutoie ou qu'elle vouvoie les personnages dont elle raconte la vie, Elsa, telle un détective privée, remonte les souvenirs de Laszlo et d'Alice qui m'ont étrangement fait penser aux personnages de Lewis Caroll (ce qui est plutôt évident quand tu t'appelles Alice).
Laszlo (lechapelierfou/lapinblanc) entraine Alice dans un immense terrier de frustration, de névroses, avec pour décor une ville du Havre inquiétante, Alice perdant ses repères, s'enfermant dans des souvenirs de vie d'avant qu'elle n'aura plus jamais.
Je crois que je vais prendre un abonnement à tout ce que l'auteur sortira, car elle fait partie de ceux qu'on prend plaisir à suivre, avec des idées construites de façons à ce que vous puissiez forcément vous identifier, à une narration simple, courte et efficace (sujet verbe complément des fois un adjectif point).
Tu vois minou c'est un super coup de coeur, vraiment. D'la bombe de balle de littérature française comme j'l'aime. Noire et cinglante.