le caribou, avec ou sans tendons?
Ce petit livre de Jørn Riel se lit très vite, et pour cause : je vous parle d'un livre sur les Inuits, bon dieu!
Heq est le volume 1 de la trilogie du "Chant pour celui qui désire vivre". Nous sommes invites a partager le quotidien d'Inuits, loin, très loin au nord. Entre vocations chamaniques, famines, purs moments de bonheur et recherche intérieure, on ne sait plus pourquoi on se régale. Peut être tout simplement grâce aux précisions apportées sur cette culture fascinante, peut être parce qu'on oublie en lisant Heq qu'on est à coté d'une vieille folle dans le metro, peut être parce qu'au fond de soi on a toujours rêvé de se ballader dans un igloo, cul nul et sans même esquisser une chair de poule pourtant légitime... Ou peut être est-ce tout simplement cette constante introspection des personnages principaux, cette lutte pour la survie, ce goût du partage, de l'honneur quelque peu primaire, cette découverte constante au fil des pages et cette fascination qui se construit autour d'Heq et de tant d'autres personnages.
Heq, c'était très chouette. Je suis sur Arluk, le second tome, mais hélas voici que par une morne journée d'hiver, je suis parti acheter un poulet rôti et je suis revenu avec un Dostoievski... Qui me tend les bras, l'Idiot... Je ne savoure donc pas Arluk, je le finis au plus vite!
Heq est un livre à lire, sans aucun doute, pour les avides de vent frais, de steppes glacées et d'oreilles gelées.