« L’enfer est pavé de bonnes intentions », cette expression pourrait résumer à elle-seule l’histoire de ce livre. Une marche forcée vers le progrès qui touche une petite communauté groenlandaise, vécue à travers les yeux d’un instituteur danois parti enseigner là-bas dans les années 70. On vit le choc culturel entre notre société occidentale et ce petit comptoir où l’immobilisme est une vertu et l’argent accessoire puisqu’il suffit de prendre ce que la nature nous offre pour se nourrir et s’habiller.
Au fil des pages, cette histoire, à la fois drôle et touchante, nous conte comment la machine administrative danoise tente d’éduquer sa colonie groenlandaise aux valeurs occidentales, parfois avec violence et souvent sans chercher à comprendre la culture locale.
Mêlant avec subtilité l’humour absurde, la légèreté et le drame, Imaqa nous décrit avec brio les ravages de la colonisation et l’aveuglement des institutions occidentales, persuadées d’apporter un progrès salutaire à des populations qui n’ont rien demandé.