Exit le grand froid et l’Alaska et direction la chaleur suffocante de la Californie, si le décor change l’auteur continue à prendre un malin plaisir à faire exploser la cellule familiale. En l’occurrence il suffira de quelques jours dans la cabane familiale pour que tous les non-dits trop longtemps contenus éclatent.
Si David Vann ne s’attarde pas à rendre ses personnages attachants celui de Galen atteint le summum de l’antipathie. Complétement déconnecté de la réalité on a d’abord envie de lui foutre des claques, puis, au fur et à mesure qu’il s’enfonce dans sa folie, de lui coller une balle dans la nuque. Les autres personnages ne sont guère mieux lotis, mmais d(‘un autre coté on les perçoit tel que Galen les voit donc ce n’est pas forcément un regard objectif.
Le récit est prenant (court mais intense, lu quasiment d’une traite), toujours écrit sans concession, l’ambiance oppressante sans toutefois nous parvenir à nous prendre aux tripes comme Sukkwan Island. La fin m’a quelque peu laissé sur ma faim, genre tout ça pour ça ! Ca laisse un goût d’inachevé mais je ne préciserai pas mon impression afin de ne pas en dire trop.