J'ai laissé mon coeur dans les brumes d'Edimbourg par Aunbrey
Je suis assez déçue par ce roman. Je ne dis pas que je m'attendais à quelque chose d'excellent ou d'extraordinaire mais j'espérais tout autre chose. L'histoire en elle-même a du potentiel et pourrait même être vraiment bien mais le tout est gâché par le style de l'auteur, trop enfantin.
C'est un roman jeunesse, on le sait rien qu'en lisant la quatrième de couverture. La protagoniste a 17 ans donc on s'attend à des décisions irréfléchies, une certaine immaturité et que cela se reflète dans la narration puisque celle-ci est à la première personne. Cependant, dans ce cas-ci, le style ne correspond pas au récit. Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de lire une fanfiction écrite par une adolescente de 13 ans. Il y a beaucoup de répétitions inutiles et de liens que le lecteur avait déjà établis au fur et à mesure des chapitres. On n'a vraiment pas l'impression que Liadan approche de la majorité. Elle est trop naïve, trop impulsive, trop « papillon et licorne dans l'univers ». Pourtant, on sent qu'elle est très intelligente, notamment quand elle cherche des explications quant à la présence d'Alastair dans l'enceinte de l'école. On voit la scientifique à l'oeuvre qui veut une explication rationnelle à ce qu'elle voit. Mais à côté de ça, je l'ai trouvée fade. Elle qui est censée sortir du lot ne m'a pas parue si différente que ça.
Pour ce qui est d'Alastair, c'est le même problème qu'avec Liadan. Il a plusieurs centaines d'années sans que cela ne se remarque outre mesure, hormis les multiples rappels faits par l'auteur. Il a beau s'être parfaitement adapté à sa condition, aux époques qui ont passées, j'aurais aimé que la différence soit plus marquée et que cette impression d'origines lointaines ait des conséquences sur sa vie. Alar a quasiment l'air d'être un pur produit du 21ème siècle, il est donc plutôt difficile de lui prêter une existence à rallonge.
Enfin, certains points de l'histoire sont passés à la trappe au profit de l'histoire d'amour ce qui fait que j'ai refermé le livre avec plus de questions que de réponses. Je crois que la question qui m'a le plus taraudé durant ma lecture, c'est « Pourquoi Liadan ? Pourquoi elle spécialement ? ». Même une phrase toute bête aurait fait l'affaire mais ici, ce n'est pas vraiment dit.
J'ai également eu un problème avec la cohérence du récit, et notamment la cohérence chronologique de l'histoire qui m'a semblé plus d'une fois suspecte en étant beaucoup trop rapide ou alors étonnamment longue et donc contradictoire avec ce qui doit normalement arriver.
J'ai tout de même apprécié certains personnages secondaires tels que Annie, Jonathan ou encore Keir et les descriptions d'Édimbourg qui en font une ville remplie de légendes urbaines et de magie, une ville à explorer lors d'Halloween.
En conclusion, ce roman m'a laissé un goût amer en bouche. Certaines parties de « l'intrigue » ne sont pas suffisamment développées et donnent l'impression d'une fin précipitée et bâclée. Je ne suis clairement pas fan de la narration à la première personne qui rend le texte beaucoup trop enfantin et simplet. Malgré tout, l'histoire a un certain potentiel et se lit relativement facilement donc la lecture ne traîne pas en longueur et permet de passer rapidement à autre chose.