Siggy est morte. Siggy est devenue stardust (excusez le jeu de mots en hommage à qui vous savez). Et Hildur, sa fille, éloignée depuis longtemps de cette mère excentrique et, pour dire les choses comme elles sont, quelque peu cintrée, débarque sur la petite île de Flatey pour ses funérailles. Difficile de dire quelque chose d'autre d'une trame narrative particulièrement floue, qui évoque aussi bien des souvenirs d'enfance que des rencontres incongrues avec des insulaires qui ne le sont pas moins sans compter les fantômes de créatures plus ou moins imaginaires. Pas étonnant, puisque nous sommes en présence d'un roman islandais, le premier de Soffia Bjarnadottir. On aimerait bien se laisser aller aux sortilèges de J'ai toujours ton coeur avec moi, et c'est parfois le cas, le temps de quelques passages réussies sur la réconciliation tardive, puisque post-mortem, de Hildur avec sa mère. Et le fait, qu'en fin de compte, elles se ressemblent, dans leur comportement erratique et leur incapacité à se faire comprendre de leur descendance. Cependant, malgré un charme évanescent, on navigue un peu à vue dans ce court roman qui n'offre que peu de prise au lecteur fréquemment dérouté.