On ne peut pas clairement parler d’un essai. Il s’agit bien plus d’une somme d’articles de grande qualité et éclairant chacun à leur manière une facette de Jaurès. La construction de l’ouvrage respecte d’ailleurs le titre cinq.
Cinq articles présentent tour à tour les liens qu’entretiennent Jaurès avec le Midi puis le Nord, les complexes avec le SPD et le Labour pour marquer l’attachement à l’Internationale. Enfin, un article sur Jaurès et la Turquie qui est sans doute l’un des meilleurs avec Jaurès à la découverte du Nord-Pas-de-Calais. En effet, « Jaurès et la Turquie montre que l’engagement moral et démocrate de Jaurès lors des massacres en Arménie trouve ses limites dans sa volonté tacticienne et idéologue d’assurer l’unité de l’Internationale vers 1909 lors des nouvelles tueries.
Cette somme d’articles est tirée d’une journée d’études organisée par le 16 janvier 2010 par la Fondation Jean Jaurès avec la Société d’Études Jaurésiennes et le Musée de l’Histoire vivante.
Ce petit ouvrage s’inscrit pleinement dans la notion de « Pluralisme culturel » proposée par Madeleine Rebérioux. On peut apprécier la grande unité de cet ensemble, les appareillages critiques généralement bons et complets.
Un petit livre utile à l’histoire jaurésienne et à la connaissance du personnage en particulier.