L’histoire de Léon, c’est celle de milliers d’enfants, des petits nés au mauvais endroit ou au mauvais moment. L’histoire de familles dysfonctionnelles, d’adultes eux-mêmes malmenés par la vie, eux-mêmes meurtris ou dépassés.
Alors Léon se voit balloté d’une maison à l’autre. Ils rencontrent des adultes qui veulent son bien. Les uns parce qu’ils sont débordants de tendresse et d’affection à partager, les autres parce que c’est leur métier. Certains ont de « vrais visages et de vrais sourires » d’autres non. Ils l’interrogent mais ils ne l’écoutent pas. Alors Léon parle peu ; il se raconte des histoires dans sa tête, des rêves d’avenir. Il échafaude des projets. Mais quand on a dix ans, même si on ressemble physiquement à un adolescent, on a la naïveté et l’innocence d’un enfant.
Léon est cependant débrouillard et tenace. Il rencontre des adultes auxquels la vie n’a pas fait de cadeau non plus. Avec eux, il n’est pas un parasite ou un poids. Ils lui font une place dans leur univers. Un univers bancal, certes, et pas toujours rose mais il s’y sent bien. Et finalement, une famille, c’est aussi celle qu’on se choisit.
Sans juger, sans s’appesantir sur certaines situations, l’auteur nous offre une histoire sincère et sensible. Un beau roman qui aborde tour à tour les orages de la vie, la force des liens du sang, l’amitié et les belles surprises que le destin réserve.