Je ne retrouve personne par FranceLouve
Se rendre seul. Se transformer en solitude. Rendre compte d’une pensée qui comme une maison que l’on déménage, se défait de ses murs, se défait de ses cadres, se défait de ses meubles. Aller à la rencontre d’un abandon et entendre, lui dire ce que l’on en pense. Puis laisser rentrer, des éclats de rires, des colères, du silence. Surtout du silence. Et écouter résonner les souvenirs, les images qui peu à peu colorent les pièces vides et fades.
Trouver sa mélancolie, trouver une autre porte et la sortir de ses gonds.
Je ne retrouve personne écrivait Jean-Luc Lagarce dans sa pièce "Juste la fin du monde", et c’est à travers ce titre et cette même thématique de l'isolement d'un fils au sein d’une famille que l’auteur évoque une dépression parisienne, une solitude d’enfant réservé, avec lesquelles il se débat dans le ressac des vagues normandes, dans le silence des murs de sa maison familiale qu’il doit vider de ses sentiments, de ses rancœurs et souvenirs avant la vente prochaine.
Un roman sur la désertion et la tentative de retrouvailles, de réconciliation avec son passé.