La lecture de ce livre me laisse perplexe...
Tout d’abord que les lecteurs ne s’y trompent pas : l’ouvrage n’aborde aucunement l’effervescence mentale dont certains souffrent. Il aborde une vision subjective des surefficients mentaux (en d’autres termes les HP, zèbres, personnalités atypiques etc.).
Deuxième point et non des moindres, le parti pris de l’ensemble de l’ouvrage tient sur un neuro-mythe : la différence cerveau droit / cerveau gauche. Cette distinction entre un cerveau gauche analytique (celui des « normopensants » dans le texte) et un cerveau droit émotionnel (celui des « surefficients »), en plus d’être sans fondement scientifique, a été remise en cause par les neurosciences!
Troisième point : sous couvert d’un récit sur la différence et l’acceptation, l’auteur nous livre une vision clivée, binaire et condescendante.
En gros d’un côté les pauvres « surefficients mentaux » si « empathique, bienveillant et incompris » et de l’autre les « normopensants [...] individualistes, lents et superficiels ». Un simplisme affligeant et si loin de l’état actuel de la clinique et de la psychopathologie...
Pour finir, entre autres généralités si peu documentées, l’auteur tire un fils entre surefficients mentaux et pervers narcissiques (les premiers étant systématiquement les victimes des seconds) et saute à pieds joints dans l’exploitation mercantile d’un phénomène bien plus complexe pour nous vendre ses autres ouvrages.
Bref cet ouvrage est subjectif, manichéen et surtout il n’est pas documenté. Il ne vous offrira pas la vision plurielle que cette problématique exige.