L’ouvrage réunit 10 ans de chroniques dans le journal CQFD de Jean-Pierre Levaray, ouvrier spécialisé et syndicaliste CGT dans une usine d’engrais de Total. (...) À travers des portraits et des anecdotes révélatrices du monde ouvrier, il montre les gageures de notre modèle économique.
L’usine, classée Sévéso 2, est particulièrement vétuste, et pour cause : Total attend la fin des procès de la catastrophe d’AZF pour vendre l’usine et n’a donc aucune intention de faire des investissements. Dans une ségrégation autant spatiale que sociologique, les cols blancs se livrent à une intense activité de greenwashing et de socialwashing avec langue de bois, manipulations, chantage et rumeurs à l’appui. Pour les ouvriers, la tension et l’incertitude sont constantes : il y a ceux qui espèrent obtenir la préretraite grâce aux plans de sauvegarde pour l’emploi, ceux qui cherchent à être mutés dans une autre usine du groupe Total, ceux qui se sont résignés… Tandis que les uns gagnent de petites victoires grâce aux grèves, les autres, les actionnaires, s’en mettent plein les poches.
Jean-Pierre Levaray raconte la souffrance au travail, tant physique et que psychologique, le désespoir et la dépression qui en ont gagné plus d’un. (...) Ce témoignage précieux, fait de portraits et de récits édifiants, devrait faire date dans la culture populaire.
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