Jonathan Strange & Mr. Norrell par Plume
On dit souvent que la première impression est la bonne, on ne pouvait tomber plus juste avec ce roman ! J'ai beaucoup souffert...
Le thème un poil steampunk/fantastique (uchronie en période proche victorienne, prémices de l'industrialisation) est pourtant attrayant, de même c'est une écriture typiquement anglaise mais accessible avec même quelques touches d'humour, une ambiance souvent austinienne...
Mais... où est donc le mais ?
Et bien déjà c'est terriblement lent, les écarts, descriptions et digressions s'enchaînent alourdissant le roman et l'intrigue qui peine à s'installer et à se faire une place.
Le lecteur croule, étouffe, sous les détails insignifiants, les dialogues inutiles, les personnages secondaires dont l'unique apparition est inconséquente (et encore je ne vous parle pas des interminables notes de bas de page que j'ai assez vite délaissées...).
Alors certes, Susanna Clarke a poussé son idée à l'extrême, au point d'inventer toute une science historique de la magie et des magiciens, une fausse bibliographie et des auteurs y afférents. Son monde est riche et complexe et fait aussi de nombreux clin d'œil historiques ou littéraires... mais trop, mille fois trop !
Au final j'ai cru abandonner ma lecture à de nombreuses reprises et je n'ai finalement pris plaisir que dans les 200 dernières pages (sur un roman qui en fait pas moins de 1200 çà fait mal).
La trame générale est plaisante mais à lire c'est une vraie plaie qui mériterait d'être dégrossie de tous ces alourdissements nocifs et parasitaires.
Je suis contente d'en être tout de même venue à bout mais je ne conseillerai pas cette lecture qui bien qu'intéressante est vraiment pénible. Je ne suis pas certaine que le jeu en vaille la chandelle !
Dommage que la forme desserve tant le fond qui pourtant mériterait une belle place dans son genre sur nos bibliothèques !