Le roman s'inscrit dans la veine des récits épiques spirituels. C'est le voyage d'un vaisseau vers une mystérieuse destination et au travers, le voyage d'une société entière. On ne peut s'empêcher de penser à Homer et le voyage d'Ulysse. Kwest, semi-divinité sur le vaisseau, embarque une micro-société vers une quête personnelle.
Le roman vous travaille sur pleins d'aspects, on aborde autant quelque chose rappelant un space opera et en même temps on est dans de la hard SF de type Asymov et dans une écriture par moment hallucinée, personnelle, de plus intimiste et profondément sceptique.
J'ai du mal à laisser le livre sans me laisser interpeller par ses questions philosophiques et spirituelles sur l'existence d'une divinité, pourquoi avance t-on, si tout est perdu faut il parler d'espoir ?
Bon là ça fais un peu café du commerce ou sujet de philo de bac, mais articulé sur des intrigues, des personnages dont on ne saura pas tout et par moment des ambiances de huit clos comme de scènes planétaires aux décors extravagants on est dans une SF de haut niveau, quelque chose qui rappelle Axis dans l'exigence de l'écriture et du propos.