La Galice jusqu'à l'hallali
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Mia Couto, bien que né au Mozambique, est souvent comparé aux stylistes latino-américains, adeptes du célèbre "réalisme magique." Vrai, mais incomplet, tant la part africaine de l'écrivain est présente dans ses romans. L'accordeur des silences témoigne ainsi de ce suave mélange, avec, en arrière-plan, les guerres qui se sont succédé dans le malheureux pays de l'auteur. Appelez cela réalisme tragique, fable magique ou de toute autre manière, l'écriture de Couto résiste aux étiquettes et se déploie dans une langue poétique, d'une inventivité permanente. Il arrive parfois qu'un excès de baroque nous éloigne un peu du livre, mais Couto sait aussi se montrer tranchant (hum) et dire la réalité dans sa crudité la plus nue. Bienvenue donc à Jésusalem, dernier refuge d'un père monstrueux qui tyrannise ses deux fils, en leur interdisant de franchir les limites d'un domaine qui est tout ce qu'il reste, après la prétendue fin du monde. La folie rôde dans L'accordeur des silences, au gré des lubies d'un homme qui règne sur une micro-société aux règles infrangibles. Seule une femme pourra incurver la courbe du temps. Un beau roman d'une âpreté contenue, d'une douleur domestiquée, qui se décante au fil des pages.
Créée
le 12 janv. 2017
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