L'Appel de Cthulhu : Les Oripeaux du Roi par Anubis Vlad Tepas
Les Masques de Nyarlathotep ? "Trop long, grosbill et trop bourrin".
L'Orient-Express ? "Trop meurtrier".
Par-delà les Montagnes Hallucinées ? "Trop linéaire et technique".
C'est fou, mais quand on lit les critiques des campagnes de l'Appel de Cthulhu, on se rend compte qu'aucune ne fait plus l'unanimité. Alors oui, vous allez me dire "on peut toujours trouver un petit malin qui a envie de conchier une Oeuvre Magistrale, genre Mass Effect 2", mais le fait est que les déçus par les campagnes de Cthulhu sont loin d'être une minorité négligeable.
C'est donc au milieu de ce fatras de campagnes que le MJ débutant débarque, bien incapable de savoir par quoi commencer. Et là, il tombe sur les Oripeaux du Roi. Quelle chance il a !
Oui, de la chance, parce qu'il faut avouer qu'en dépit d'un manque d'ampleur apparent, "les Oripeaux du Roi" est, à ce jour, la campagne la plus équilibrée et la mieux maîtrisée pour l'Appel de Cthulhu (du moins, à ma connaissance). Ceux qui se plaignaient de la trop grande ampleur des Montagnes Hallucinées ou des Masques se réjouiront : ici, finir la campagne sera l'affaire d'une centaine d'heures de jeu (20-25 séances, même si ça peut largement varier en fonction des MJ). Ceux qui se plaignaient des scènes de combat trop nombreuses et violentes peuvent se rassurer : lesdites scènes ne se comptent que sur les doigts d'une seule main dans les Oripeaux du Roi (même si les joueurs sont toujours libres d'en rajouter). Ceux qui trouvaient que certaines campagnes s'éloignaient de l'esprit du Mythe seront aux anges : entre le début de la campagne à l'Asile, les recherches ésotériques inévitables, les fous inspirés par la grâce d'une entité divine, tous les poncifs lovecraftiens sont présents, et c'est bien ce qu'on demande à une campagne de l'AdC.
Bref, excellent.
Les Oripeaux du Roi ? "Trop classique, trop court et trop réussi", diront probablement les critiques dans quelques années...