Petit bijou...
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J’ai continué ma découverte de l’œuvre de Serge Joncour avec la lecture de « L’écrivain national ». Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, j’avais déjà entendu ou vu ce titre mais j’imaginais quelque chose de patriotique, sur la première guerre mondiale peut-être. En fait, rien à voir. Il s’agit, si j’ai bien compris, d’une auto-fiction. Serge est un écrivain qui bénéficie d’une petite renommée nationale. Il est invité à aller passer un mois dans le Morvan en résidence d’écriture par un couple de libraires qui ont réussi à convaincre le maire du village de financer la venue de la vedette. L’écrivain national comme l’appelle le maire. Tout était prévu pour que ce soit un mois reposant et intéressant. Logé et nourri, Serge doit aller à des rencontres avec ses lecteurs, animer un atelier d’écriture, assister aux repas organisés par la mairie, rien de très déplaisant. Mais dès son arrivée, sa curiosité est piquée par un fait divers qui a eu lieu dans le coin. Un vieil homme, producteur de bois, a disparu. Un jeune couple marginal est accusé du meurtre. La photo de cette femme dans le journal va magnétiser irrémédiablement Serge qui ne pourra s’empêcher d’essayer de la rencontrer. Mais est-elle une victime ou une meurtrière ? On suit Serge avec douceur, il est faible, pas toujours de bonne foi, mais on lui pardonne. Il est attachant. Il est curieux. Et on comprend vite que les écrivains ont deux grandes qualités : la curiosité et la capacité à provoquer la parole des gens. Deux traits de caractère qui vont mettre Serge dans la mouise. Et puis, il y a l’autre personnage du livre: la forêt. Immense, inquiétante, mystérieuse, elle est partout, à l’origine de tout. La réflexion sur les combats qui s’y déroulent est intéressante. Enjeux économiques, écologiques, culturels se mêlent et s’entremêlent. Rien n’est simple. Un livre comme une enquête, agrémenté d’une réflexion sociale intéressante et d’une jolie histoire d’amour.
Créée
le 24 mai 2019
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