Les Gardiens de Ga’Hoole, roman jeunesse captivant, met un scène des chouettes et hiboux dans un univers fantastique né de l’imagination de son auteur. Enrichie des recherches poussées qu’elle espérait utiliser pour écrire un essai sur ces rapaces, Kathryn Lasky crée un monde unique, un royaume fantastique, dans lequel évoluent ces volatiles mystérieux et fascinants. Les descriptions sont légions et enrichissent cet ouvrage qui, tout en étant un vrai roman, tend vers le documentaire au travers des nombreuses informations sur le mode de vie et les comportements spécifiques à chaque espèce.
Soren, chouette effraie, n’est qu’un oisillon lorsqu’il se fait enlever après être tombé du nid. Il est emmené dans un « orphelinat » où il se lie d’amitié avec Gylfie. Impuissants ils assistent à la transformation de leurs congénères en coquille vide. Comprenant qu’il se passe des choses terribles qui pourraient avoir un impact sur l’ensemble de leur monde, ils luttent pour leur survie et cherchent un moyen de s’enfuir. Soren et Gylfie feront des expériences difficiles et douloureuses, confrontés à la peur, la douleur, la mort, car nombreuses sont les épreuves à Saint-Aegolius; ce n’est qu’avec beaucoup de volonté et de courage qu’ils trouveront le chemin vers la liberté…
Premier volume d’une longue série, L’enlèvement est une très bonne introduction. Les deux jeunes héros sont attachants et ils font des rencontres très intéressantes au cours de leur séjour à l’orphelinat, mais également en dehors. Leur évolution tout au long du roman est bien décrite et fait de ce volume un très bon récit initiatique. L’écriture est riche et de qualité, la force du récit tient dans les nombreuses descriptions et informations que l’auteur distille au fil des aventures de ses petits héros à plumes. Kathryn Lasky a su donner vie à un univers atypique crédible et à des personnages intéressants et touchants. Leurs qualités et personnalités « humaines » permettent une identification ou tout au moins un attachement réel. Les émotions sont nombreuses et rendent la lecture captivante d’un bout à l’autre du récit.
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