L'Esclave - Les Livres des Rai-Kirah, tome 1 par Kazoo
J'ai d'abord intrigué par la couverture. Il faut dire que les illustrations de Jean-Sébastien Rossbach sont magnifiques. D'ailleurs le hasard fait que l'autre trilogie grand format que j'ai également en cours chez Bragelonne est également illustrée par ce gentil monsieur. Mais, trêves de bavardages, reprenons, si vous le voulez bien.
Ce fut ensuite par le résumé et l'extrait (ci-dessous) donnés par l'éditeur que je fus plus qu'intrigué, captivé. J'ai donc acheté le premier tome de cette trilogie. Et je ne le regrette pas. Le style est fluide et on est vite emporté dans l'histoire narrée par Seyonne, avec beaucoup de cynisme et d'ironie. Il porte un regard cru sur sa condition d'esclave, sans se faire d'illusion sur l'impossibilité de sa libération. Il est esclave et le restera jusqu'à sa mort, c'est ce qu'il se dit, vivant chaque instant au moment où il se produit, sans se projeter dans le futur. Aucun espoir, donc.
La relation qu'il noue avec le Prince Aleksander est loin d'être amicale, même si elle évolue tout au long du bouquin. Pas mal de rebondissements et d'actions rythment leur périple et si certains faits étaient prévisibles, beaucoup plus ne l'étaient pas. J'ai été agréablement surpris du cheminement qu'a pris l'histoire en cours de route, je ne m'y attendais pas du tout. On en apprend aussi beaucoup sur le passé de Seyonne (normal, c'est le narrateur).
La fin n'oblige pas spécialement à une suite, ce qui est un atout (au cas où ça ne plaît pas, l'achat de la suite n'est pas "forcé" juste pour avoir la toute fin de la trilogie), mais le livre se lit tellement rapidement que c'est avec plaisir que je retrouverai les deux héros !