Madeleine n’a que son grand-père sur qui s’appuyer. Mais depuis quelques temps, Gramps n’a plus toute sa tête, il oublie tout un tas de choses et parfois redevient un petit garçon de dix ans qui voit en elle sa grande-sœur. Du haut de ses onze ans, Madeleine n’hésite pas à prendre Gramps par la main et à le guider quand il en a besoin. Le temps d’un été, ils vont partir sur les traces d’un passé qui revient comme s’il était le présent, et cheminer vers les souvenirs d’un grand-père qui veut continuer à vivre dans la mémoire de sa petite fille.
L’été des pas perdus est un roman d’une justesse touchante qui met en avant la maladie d’Alzheimer au travers de la relation d’une préadolescente mature et de son grand-père. Alors que ce dernier devrait être son guide, il redevient trop souvent l’enfant qui a besoin d’être soutenu. La relation des protagonistes sonne très juste, à eux deux ils transportent le lecteur en Normandie, où leurs pas les portent pour revivre le Débarquement dont Gramps n’a rien oublié.
Rachel Hausfater signe un titre poignant de sincérité et d’émotions. De son écriture moderne elle transporte le lecteur dans un univers réaliste où sont abordés des sujets lourds tels que la maladie ou la Guerre, sans pour autant sombrer dans le mélodramatique. Ses protagonistes nous entraînent sur le chemin du souvenirs, cheminant vers l’inéluctable destination qui sonne un final bouleversant.
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