Si le premier Burton & Swinburne était intéressant, il en restait fort prévisible et littéralement cousu de fil blanc. De plus, une deuxième partie ne faisait que reraconter une histoire déjà bien établie selon le regard d'un autre protagoniste. Le tout se finissant dans une bagarre finale.
Pour ce second tome, Mark Hodder choisi d'abandonner le côté science-fiction de son uchronie pour se concentrer sur le fantastique. Mais ce changement est abondamment justifié et expliqué, gardant toute la cohérence de l'univers.
Jusque dans les décors qui, de purement mécaniques dans le premier tome, deviennent essentiellement organiques, biologiques voire métaphysique. On ne coupe pas au gigantesque combat final qui n'est, cette fois, plus une bataille rangée entre groupes armés mais bien une jouissive débauche de fluides en tout genre, de gore gratuit et de décor à la Alien (ah, la scène finale est impressionnante de decorum).
Gore gratuit, certes, mais avec des zombies bien élevés qui s'excusent !
Comme toute bonne uchronie, celle-ci se doit évidemment de venir avec sa panoplie de name-dropping. Si certains détails sont très bien exploités, Mark Hodder s'affranchit du réalisme et laisse libre court à sa fantaisie. Le rôle sous-jacent de Nietzche, par exemple, est ridiculement implausible mais très amusant.
J'étais dubitatif après le premier tome mais j'avoue que celui-ci m'a complètement convaincu. J'attends le 3ème !