Christelle Lebailly est une autrice à part. Ancienne employée d’une grosse maison d’édition, elle a un jour tout plaqué pour devenir autrice indépendante et vivre de ses conseils et corrections de manuscrits. La chose importante est qu’elle est une can absolue de Serge Brussolo, et cela se sent dans la lecture de ce roman.
Jessica est une ado rebelle comme on en rencontre souvent. Et elle a des raisons pour cela. Farouchement indépendante et en quête d’un père qu’elle n’a jamais connu et qui est mort après l’avoir abandonnée dans des conditions peu Claire, elle se décide à accepter l’invitation de son austère grand mère, une chrétienne fondamentaliste plutôt acariâtre. Mais bien mal lui en prendra, car elle se retrouvera dans un situation des plus périlleuse…
Le roman est bon et prenant, et l’écriture est fluide et claire. Au fil des pages, on finit par s’attacher à la petite tête de mule qui nous sert d’héroine, et à lui souhaiter de s’en sortir.
Ceci étant, le livre n’est pas sans quelques imperfections. Le prologue du début me paraît un poil superflu, et, surtout, révèle un peu maladroitement la destinée d’un personnage principal. Concernant ce dernier, je trouve, d’ailleurs, que l’action le menant à cet endroit est la seule du livre où l’on est l’impression que l’autrice ait un peu forcé pour nous livrer une héroïne en mode « trop stupide pour vivre », ce qu’elle évite très bien autrement. Enfin, le dernier chapitre peut être perçu comme se finissant un poil trop vite. De tous petits défauts, bien dommage, dans un livre vraiment bon et prenant.